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Nos aventures outdoor avec un Staffordshire Bull Terrier

« J’adore l’eau, dans 20-30 ans y’en aura plus »

JCVD

S’il y a 10 ans cette phrase faisait rire, à ce jour elle aurait plutôt tendance à inquiéter. Mais c’est un tout autre sujet. Plus important encore que ce que l’on peut manger pendant une randonnée ou un trek de plusieurs jours : la gestion de l’eau. Nécessaire à la survie. Pendant un effort il est crucial de bien s’hydrater. Cela sera aussi synonyme de bonne récupération pendant la nuit et vous évitera des crampes. Oui mais voilà l’eau c’est lourd et on n’a pas forcément envie de se charger inutilement.

  1. Quelle quantité d’eau emporter avec soi ?
  2. Où trouver de l’eau sur un itinéraire ?
  3. Peut-on boire directement l’eau que l’on trouve dans la nature ?
  4. Mon chien peut-il boire de l’eau non traitée ?
  5. Quelle source privilégier pour prélever de l’eau ?
  6. Comment traiter l’eau pour la rendre potable ?
  7. Quel équipement pour transporter l’eau ?
    a. Notre matériel

Quelle quantité d’eau emporter avec soi

On ne s’hydrate pas de la même manière en été qu’en hiver. Il est donc crucial de bien vérifier la météo avant votre départ et de prendre en compte la difficulté et la durée de l’itinéraire. La moyenne est d’environ 1,5 L d’eau par personne. Mais clairement 1,5 L sur 16 km avec 1000 de dénivelés positifs et sous 25 degrés. Ca n’est pas très prudent. De notre côté nous tablons sur 2L d’eau chacun. Incluant notre consommation pour s’hydrater, l’eau pour un repas lyophilisé, l’eau pour Shadow notre chien, etc. Ce qui nous fait selon notre équipement 4,5L d’eau à deux.

ATTENTION
On insiste sur un point qui nous a pas mal choqué l’été dernier. Vous vous apprêtez à partir en pleine nature. Avec ou sans vos proches. Avec ou sans connaissance de la nature du terrain. Et bien souvent sous des températures bien plus hautes que les normales de saison. Ne vous aventurez pas sans prendre suffisamment d’eau avec vous ! L’été dernier sous 34 degrés nous avons vu des parents avec leurs enfants sans même un sac à dos, ce qui signifie sans eau. D’ailleurs nous reviendrons bientôt avec un autre article sur les indispensables à amener en randonnée.

Où trouver de l’eau sur un itinéraire

Si on insiste tant sur le fait de lire et préparer le topo d’une randonnée avant de la faire c’est en partie pour ce point : où trouver de l’eau sur l’itinéraire. L’eau est nécessaire pour votre hydratation propre, pour le campement, l’alimentation, la vaisselle et la toilette entre autres. Avant de se lancer sur une rando estivale à la journée ou un trek de plusieurs jours, il est crucial de repérer les points où trouver de l’eau sur son chemin.

Pour cela, on vous recommande l’application Maps.me. Les utilisateurs renseignent les sources d’eau (cascade, rivière, lacs). On peut ensuite les localiser grâce à des petits pictogrammes en forme de goutte d’eau. Ou simplement en vous rendant à proximité d’une cascade.
Attention cela reste indicatif et parfois la sécheresse et le manque d’eau font que certaines sources peuvent être à sec. Mieux vaut anticiper et ne pas attendre ne plus avoir du tout d’eau pour en chercher.

Peut-on boire directement l’eau que l’on trouve dans la nature

Nos grands-parents vous répondraient peut-être oui car peut être qu’auparavant les cours d’eau étaient moins pollués. Mais aujourd’hui la réponse est non, afin d’éviter tout risque de contamination. Dans l’eau les principaux risques sont :

Les bactéries

Des protozoaires peuvent être responsables de maladies gastro-intestinales, comme les crampes, la diarrhée et les vomissements. Dans les cours d’eau et les lacs il est possible d’être confronté à des bactéries. Comme la dysenterie, E.coli, Salmonella, Shigella et Campylobacter. Elles détruisent le tube digestif et donnent des symptômes similaires à ceux des protozoaires.

Les virus

Il est possible d’être confronté à l’hépatite A, E ou la méningite. Heureusement les virus sont bien moins présents dans nos cours d’eau, en France, que dans d’autres pays étrangers par exemple. Ils sont aussi moins présents en quantité que les bactéries.

les composants polluants

Ils sont liés à une activité industrielle (proximité avec une usine ou présence de pesticides). Ils peuvent être des composés chimiques, hydrocarbures ou métaux lourds, pesticides.

Mon chien peut-il boire de l’eau non traitée

Les chiens sont eux aussi sensibles à certaines bactéries et protozoaires. Ils peuvent leur causer des diarrhées comme ce serait le cas pour un humain.

Boire de l’eau stagnante (flaque, mare, étang) même si tentant pour le chien, car source de bonnes odeurs, pourrait avoir de lourdes conséquences pour votre animal. En effet, les petits rongeurs et mammifères peuvent uriner à proximité ou dans ces zones. Et sont à l’origine de la Leptospirose. Certains animaux peuvent également excréter des vers ou œufs de vers. Qui pourraient se retrouver dans ces eaux stagnantes et être ensuite ingérés par votre chien.

Attention aussi aux cyanobactéries, ou algues bleues mortelles pour le chien. L’année dernière un chien est décédé alors qu’il se trouvait à proximité d’une cascade. Or ces algues sont réputées pour se trouver dans les eaux stagnantes. Observez bien les panneaux entourant les sources d’eau.

Le dernier risque est l’hydrocution, mais il concernera davantage les chiens de petite taille.

Quelle source privilégier pour trouver de l’eau

D’une manière générale tout le monde recommande de prélever de l’eau non stagnante, en mouvement, type torrent ou cascade. On évite les flaques, les étangs, les lacs.
Plus le débit de l’eau sera important et l’eau claire, plus elle sera saine.
Il est également important de bien inspecter les lieux avant de prélever l’eau. Afin de s’assurer qu’aucune activité humaine (type pâturage et troupeaux) ne se tienne à proximité. Et ne vienne contaminer la source.
On vous glisse d’ailleurs un lien ici avec énormément d’informations sur où prélever de l’eau. Et également ici sur le site d’Altitude Rando.

Comment traiter l’eau pour la rendre potable

l’ebullition

Pour purifier l’eau la solution de base est bien sûr de la faire bouillir à l’aide d’une popote et d’un réchaud. Oui mais voilà il fait plus de 25° degrés, vous êtes déshydraté et vous vous retrouvez avec votre eau bouillante. Imbuvable dans l’immédiat.

Les pastilles purifiantes

Les pastilles type Micropur®, Aquatabs®, Hydroclonazone® ont la propriété d’éliminer les bactéries ET les virus. Leur inconvénient cependant est leur temps d’action allant de 20 min à 2h pour certaines.

Les filtres à eau

Qu’ils soient sur une paille filtrante type Lifestraw ou intégrés à une gourde, la plupart des filtres à eau filtrent 99,9% des bactéries. Ces filtres sont majoritairement constitués de charbon. Ils filtreront une quantité X de litres (1 000 litres par exemple) avant de finalement se boucher. Et qu’on doive changer le filtre. En revanche d’une manière générale ils n’éliminent pas les virus ni les polluants. Seules les pastilles ou l’ébullition peuvent éliminer les virus.

OKO

Oko est une marque qui propose une gourde de filtration brevetée par la NASA. Cette gourde a la capacité de filtrer 99,9% des bactéries et virus. Elle filtre également les micro particules. Elle améliore la qualité de l’eau qui devient plus claire et peut aussi améliorer son goût. Son prix est de 65,00 € pour la taille 1L. Nous ne sommes pas encore équipés de cette marque mais on l’envisage fortement.

ET EN HIVER

En hiver, on garde sa gourde à l’intérieur du son sac à dos. Proche du corps pour éviter que l’eau gèle. Puis prélever de la neige et la passer au réchaud est un bon moyen de s’hydrater. On préfèrera prélever de la neige en hauteur afin qu’elle ait une meilleure densité.

Quel équipement pour transporter l’eau

La poche à eau

Si vous avez l’habitude de longues randonnées ou faites du Trail, vous avez probablement déjà une poche à eau intégrée à votre sac à dos et reliée à un petit tuyau. Encore plus pratique pour s’hydrater. Ce type de dispositif a l’avantage d’être très léger. Il est maintenant présent dans la majorité des sacs de randonnée et trekking. Nécessaire au stockage de l’eau, la poche à eau est repliable et prend peu de place.

LA GOURDE OU PAILLE FILTRANTE

Comme évoqué un peu plus haut, cet équipement est selon nous indispensable si vous prévoyez de partir sur de longues randonnées à la journée ou en trek.
D’après moi l’un des deux a un avantage colossal, pouvoir transporter l’eau. Mais tout dépend de vos usages et habitudes.

UNE GOURDE CLASSIQUE

Cela permet également de transvaser l’eau et la conserver.

NOTRE MATERIEL
De notre coté nous sommes équipés de gourdes de 1L en aluminium et d’une gourde filtrante FORCLAZ. Elle a l’avantage de pouvoir se replier. Nous avons bien sûr une popotte et un réchaud afin de faire bouillir l’eau. Pour Shadow notre chien nous avons une gourde spécialement pour lui avec une écuelle intégrée. Ce qui nous permet de transporter un peu d’eau supplémentaire. Monsieur étant très fan du retournage de gamelle d’eau (rigolo) nous avons vite abandonné cette option. L’eau est bien trop précieuse en randonnée.

N’hésitez pas à nous dire comment vous vous organisez pour la gestion de l’eau sur vos itinéraires en commentaires.

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